Vos élu(e)s CFDT ont écouté avec attention le webinar « explicatif » du changement de convention collective… Que vous dire, à part que nous sommes partagés entre surprise, stupéfaction et colère….
Toute la réunion n’a été faite que de jeux de mots, d’esquives des détails gênants et de petits pics envers la CFDT… Mais bon, qui aime bien, châtie bien comme on dit 😉.
Soucieux de ne pas créer de la polémique mais juste de rétablir la vérité et répondre « pour de vrai » aux questions des salarié(e)s et même si la très grande majorité des questions a été filtrée pour une réponse à postériori…… Vous trouverez ci-dessous vos réponses :
- La prime de vacances sera-t-elle minorée ?
Comme l’a dit de façon très politiquement correct notre DRH, la prime sera calculée au « prorata temporis » du temps de présence dans l’entreprise. Nous avons même eu l’exemple très factuel d’une personne qui arrive dans l’entreprise en cours d’année et qui, en toute logique, ne percevra pas 100% de sa prime. Mais est-ce là le problème abordé par les salarié(e)s et le sujet soulevé par la CFDT ? La réponse est non ! L’inquiétude que nous, et certain(e)s d’entre vous, avez en tête concerne les absences pour maladie … Ce sujet est encore en « étude » à la direction, notre fédération nous ayant confirmé que l’avenant (du fait de la mention du prorata temporis) était moins disant par rapport à l’accord car en cas d’absence pour maladie la prime serait amputée.
- Est-on dans l’obligation de renvoyer les avenants ?
Alors là, nous serions bien incapable de vous traduire la réponse de la direction tant le discours été dilué… En tout cas, la réponse juridique correcte est juste NON : vous n’êtes pas dans l’obligation de signer et renvoyer l’avenant.
- Minima TP, va-t-on être perdant ?
Ce passage est celui qui nous a mis le plus en colère… Venir nous expliquer que les nouveaux minimas ne sont pas si bas alors que TOUS les minima ETAM perdent minimum 330€, il fallait oser ! Alors oui, pour les cadres B3, B4, C1 et C2, l’augmentation des minimas est plutôt agréable… L’année s’annonce belle pour les C2 entre les nouveaux minimas et les 12 jours de RTT offerts 😉 !
Tous les points abordés concernant la mutuelle, la prévoyance et la parentalité, même s’ils sont bénéfiques à une majorité des salarié(e)s, n’ont aucun lien avec la nouvelle convention collective et servent uniquement de poudre aux yeux.
Pourquoi ne pas assumer le fait que ce changement de convention va générer une réelle économie ? C’est une réalité, à partir de 2022, nous ne paierons plus les cotisations de la caisse des congés payés CNETP, nous passerons donc d’une facture de plusieurs centaines de milliers d’euros, au salaire d’un seul payeur déjà présent dans la société.
Si le seul et unique but de la direction est d’être attractif, pourquoi avoir refusé la négociation d’une grille de salaire ou même de nouveaux minimas d’entreprise ? Pourquoi ne pas accepter d’augmentation générale des salaires ?
Si l’intérêt premier de la direction est ses salarié(e)s, les êtres humains, pourquoi avoir refusé de prendre en charge la perte de salaire due au chômage partiel des femmes en garde d’enfants (même pas 5 personnes) pendant le confinement ? Pourquoi supprimer les TR pendant ce même confinement ?
Pour conclure, la raison principale de notre colère est la différence de discours entre les réunions de négociations, notamment celle des NAO, et ce webinar… Même s’il est vrai que l’enveloppe des NAO est encore de 2% (avec 0.2% en plus pour les écarts entre les hommes et les femmes), la répartition pour 2021 n’aura certainement rien à voir avec 2020. Beaucoup de salarié(e)s, surtout les ex-INEO, savent que leur salaire évoluait uniquement grâce aux grilles TP… Maintenant que cette grille a disparu, la direction n’aura plus aucune obligation de les augmenter…. Vous l’aurez compris le nombre de salarié(e)s augmenté(e)s sera très certainement plus bas que les années précédentes.